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QU'ENTENDONS NOUS PAR...

…ARTS MARTIAUX HISTORIQUES EUROPÉENS

Les Arts Martiaux Historiques Européens (AMHE), appelés aussi escrime historique ou bien escrime ancienne, sont l'ensemble des gestes, techniques et principes du combat à différentes armes (différentes épées, haches, masses, armes d’hast, boucliers, dagues…) et au corps à corps, dans le respect des sources. Ces techniques sont étudiées à partir des traités qui ont survécu au temps et à ses diverses déprédations (conservation, incendies, pillages, guerres, vols, pertes…) et à la biomécanique de l’arme utilisée (façon de bouger qu’impose l’arme).

Les sources doivent provenir de l'espace culturel et linguistique européen et être mises en œuvre avec l'instrument pour lequel elles ont été développées.  Elles doivent être étudiées avec rigueur et méthode. L’interprétation de celles-ci pouvant être ardues, nous travaillons avec d'autres groupes de passionnés sous forme d'échanges, de stages, de discussions afin d'être au plus prêt de ce qu'aurait pu être la technique étudiée. Il nous paraît aussi très important de diffuser notre travail, le but étant d'enrichir et de faire progresser la recherche sur les AMHE.

Nous devons être le plus proche de la « réalité » possible tant dans la reconstitution du matériel que des techniques de maniement. Le plus proche… car en effet, il est impossible de dire si la façon de manipuler l’arme est identique à celle de l’époque travaillée, le fil de transmission de d’apprentissage ayant été coupé au fil du temps.

Dans les AMHE on utilise toutes sortes d’armes, celles qui se rapprochent le plus des pièces originales, d'autres que nous utilisons pour l'entraînement ou le combat libre et que nous appelons des simulateurs (avec des différences liées à la sécurité: lame non tranchante et pointe arrondie, matériau de l'arme).

La pratique des AMHE varie selon les écoles, mais généralement il s’agit d’apprendre à déplacer son corps tout en maniant son arme selon les techniques "ancestrales".Le but de ses techniques est de toucher son adversaire le plus vite possible en le rendant incapable de pouvoir poursuivre le combat ("blessure" décisive ou "mort") sans se faire toucher soit même.

Il ne faut pas oublier que ces techniques ont été mises au point pour survivre sur un champ de bataille ou à un duel. L’équipement de sécurité varie énormément. Dans un club, le but n’est pas de pratiquer une technique de guerre pour tuer son partenaire, donc l’équipement suivra en conséquence.

L’équipement indispensable reste la paire de gants de cuir épais et le masque d’escrime. On utilise également des protections en provenance d’autres disciplines sportives (gants de hockey ou de lacrosse, plastron de Moto Cross ou de hockey, coquille de sports de combats orientaux, …) mais aussi des pièces d’armures médiévales (reconstituées).

Les but est de pratiquer un sport, une science, qui soit à la portée de toutes les bourses.

Cette discipline demande beaucoup d’attention et d’étude, il s’agit de revivre un art martial oublié en essayant de minimiser les erreurs d’interprétations, ce qui exige de longues sessions d’étude, d’expérimentation et de pratique afin d’arriver à la conclusion la plus correcte et effective.

…ESCRIME DE SPECTACLE, SCÉNIQUE OU THÉÂTRALE

L’escrime de spectacle est une modalité pensée pour le show. Dans ce cas, il n’y a pas de forme rigide établie, du coup il existe de nombreuses variations sur le sujet , ainsi qu’une grande variété d’armes utilisées.

L’escrime de spectacle peut se voir dans les films, séries, pièces de théâtre, représentations historiques, spectacles médiévaux ou de la renaissance et bien d’autres. On trouve de tout, duels à l’épée et bouclier, rapière, sabre laser, haches démesurées, ustensiles du quotidien.

Évidemment on ne cherche pas l’efficacité du combat (comme on l’entend en escrime historique), les mouvements sont amplifiés avec de longs échanges de coups, de moulinets, de sauts, des coups de pieds ou manchettes et acrobaties en tout genre. Bref, de quoi se faire trouer le dossard si on était dans la réalité comme le dit si bien notre maître d’armes en escrime sportive (Eric Despérier).

Nous sommes loin de la réalité effective du combat. Le combat est simulé, chorégraphié pour permettre une fluidité dans l’enchaînement des mouvements et donner ainsi l’impression d’un combat réel tout en échappant à la dangerosité de l’acte (il n’y a pas ou peu de protection). Il existe des compétitions qui jugent la qualité et la technicité du combat, de la chorégraphie et du costume.

Un autre point qui caractérise ce type d’escrime est le contrôle, à l’inverse d’un combat réel, ici il ne s’agit pas d’en finir avec son adversaire mais bien de «danser» avec son partenaire.